Press "Enter" to skip to content

Une contribution à l’enseignement du monde d’après

Dans le cadre du Plan national de relance et de résilience (PNRR) faisant suite à la pandémie de COVID-19, le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) a sollicité FUN pour le développement de solutions éducatives numériques mutualisées.

L’objectif est de proposer aux établissements d’enseignement supérieur des infrastructures nationales, adaptées et supportant des montées en charge. Les services n’ont pas vocation à remplacer les stratégies propres des établissements, mais à servir d’alternative (en SaaS ou on premise, l’ensemble des développements étant diffusé en open source).

Comme le stipule la convention entre le MESR et FUN, « les développements attendus doivent permettre, dans un premier temps, de :
– Déployer une solution de classe virtuelle maîtrisée et pérenne, capable de répondre rapidement à de fortes évolutions du besoin (pandémie, crises, etc.).
– Proposer, à une échelle nationale et mutualisée, une solution de webinaire simple et performante permettant d’animer des formations à distance synchrones et des événements universitaires pour de très grands groupes d’étudiants.

Dans un second temps, une étude d’opportunité sera menée par le Comité de pilotage en vue d’identifier et préciser le besoin pour, le cas échéant :
– Proposer des services d’examens et de contrôle des connaissances à distance.
– Proposer à la communauté une offre de Learning Management System (LMS de type Moodle) en marque blanche, permettant aux établissements souhaitant présenter une identité propre de s’affranchir des contraintes d’hébergement de la solution pour se concentrer sur l’accompagnement des utilisateurs. Cette solution sera hébergée et diffusée de façon centralisée, mais permettra de conserver l’identité des établissements qui le souhaitent.»


Pour y parvenir, le MESRI a réuni au sein d’un Comité de pilotage les trois conférences (France Universités, CDEFI et CGE) ainsi que les associations professionnelles concernées (VP-Num, A-DSI, ANSTIA, ESUP-Portail, Université numérique). Des liens forts existaient déjà entre ces structures (les conférences siègent aux instances de FUN, FUN participe au Comité numérique de France Universités, FUN est membre des associations ESUP et ANSTIA,…) mais ce projet innove en ce qu’il fait appel, sur un même projet, aux expertises de chacun, dans une démarche collective, collaborative, et itérative.

Ce COPIL s’est réuni mensuellement à partir le 15 mars 2021. Les choix qui ont été opérés au fil des mois se sont appuyer d’une part sur une large enquête menée conjointement par l’association des VP Num et l’A-DSI auprès des établissements sur les usages des outils numériques et leurs besoins suite à la crise sanitaire et à l’évolution des pratiques qui se dessinent, et d’autre part sur un comité technique regroupant des experts dans lequel FUN et ESUP se sont fortement impliqués et qui a permis d’éclairer le COPIL dans ses décisions.

Un an après, retour sur les avancées :

– en matière de classe virtuelle, un front spécifique a été développé pour le secteur de l’ESRI, et s’appuie -dans un souci de bonne gestion des deniers publics- sur la ferme de serveurs mise en place par la Direction du numérique éducatif (DNE).
Sur décision du Comité de pilotage, les besoins de classe virtuelle s’appuient donc sur le logiciel BigBlueButton, bien connu des universités et utilisé par FUN pour son séminaire 2020 (voir également l’outil de stress-test développé à l’époque).
Les premiers usages montrent une intégration simple aux LMS par utilisation du protocole LTI, et un fonctionnement fluide de la solution. Des compléments sont en cours de développement pour intégrer à ce front les fonctionnalités de réservation de salle et de téléversement de documents.

Principales étapes du projet “Plan de relance” sur l’année 2021

– sur les besoins en webinaire, la solution nationale mutualisée est également en cours de développement : elle permet de bénéficier des fonctionnalités du logiciel Jitsi tout en envoyant le flux vidéo à un nombre illimité de spectateurs. La diffusion en direct intègre une fonctionnalité de “montée sur scène” permettant aux intervenants d’inviter des spectateurs à rejoindre la conférence.

Les passeports LTI ont également été proposés aux établissements pilotes et les retours ont été très positifs quant à la facilité d’installation, la simplicité de configuration, l’usage de l’outil et les perspectives d’évolutions. Les besoins de fonctionnalités des ingénieurs pédagogiques ont été remontées par l’association ANSTIA et complété d’ateliers d’UX design auxquels ont contribué une vingtaine d’experts de différents établissements. Les préconisations sont en cours de déploiement dans la partie front-end de la solution.

On notera que les fonctionnalités de Jitsi se sont considérablement adaptées aux besoins éducatifs, en particulier grâce à l‘initiative de la Commission européenne de mener un hackaton “Winning over the classroom with Jitsi” au cours duquel FUN a accompagné un groupe d’étudiants de CentraleSupélec : ces étudiants ont gagné le premier prix avec l’ajout d’une fonctionnalité de sondage, et, depuis ce hackaton, les fonctionnalités attendues (sondages et breakout rooms) ont pu être intégrées dans le code source du logiciel. Jitsi bénéficiera prochainement d’améliorations nouvelles sur différents aspects, dont la montée en charge, ou encore l’accessibilité numérique.

En parallèle, se mettent en place deux groupes complémentaires dédiés :

– aux tableaux de bord pédagogique, coordonné par un représentant de l’association VP-Num, en lien avec l’association ESUP-Portail et sa forte communauté d’établissements membres.

– aux examens à distance, sans se limiter nécessairement à une réponse technique, mais en interrogeant globalement les modalités d’examens et d’évaluation, ainsi que les sujets juridiques, organisationnels, et d’accompagnement des usages, en associant autant que possible l’association des vice-Présidents formation et la Commission formation et insertion professionnelle de France Universités. Les associations professionnelles de juristes et délégués à la protection des données (JuriSup et SupDPO) rejoignent également le groupe de travail.

Le projet est financé dans le cadre du Plan National de Relance et de Résilience (PNRR).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *